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« Les enfants passent avant » : cette croyance qui épuise les mères (et déséquilibre les enfants)

  • Photo du rédacteur: Rozenn Le bloa
    Rozenn Le bloa
  • 8 nov.
  • 4 min de lecture

“Tu passes après, c’est normal.” C’est ce que beaucoup de femmes se répètent chaque jour. Et si cette pensée, valorisée, glorifiée, même héritée… était en fait le cœur de ton épuisement ?

Dans cet article, je déconstruis avec toi une croyance profondément ancrée : 👉 “Les enfants passent avant, c’est normal.” Tu verras que cette idée, loin d’être naturelle ou bienveillante, est le terreau du sacrifice maternel… et qu’il est possible de s’en libérer sans culpabiliser.



💬 Une croyance tellement ancrée qu’on ne la voit même plus

Tu la connais cette scène ? ☕ Tu bois ton café en vitesse pour ne pas être en retard à la sortie de la danse. 📚 Tu relis une histoire alors que tu es épuisée. 🚫 Tu refuses une sortie entre copines parce qu’il pourrait avoir besoin de toi. 👟 Tu ne t’achètes pas de chaussures… mais tu dépenses sans compter pour lui.

👉 C’est du quotidien. C’est discret. Et pourtant… C’est l’expression directe d’une croyance invisible : mes enfants passent avant moi. Toujours.



🔍 D’où vient cette croyance ?

Cette idée ne vient pas de nulle part. Elle est le fruit :

1. D’un héritage culturel puissant

Notre société valorise encore l’image de la mère dévouée, sacrificielle, épanouie dans l’oubli d’elle-même. Et ça commence tôt : pub, littérature, cinéma, réseaux sociaux… On nous vend l’amour maternel comme un don total de soi, jusqu’à l’effacement.

Tu veux un exemple personnel ? J’ai travaillé des années chez Vertbaudet. Leur slogan ? « Les enfants d’abord. » Et à l’époque, ça ne me choquait pas. Aujourd’hui, en tant que mère, je le trouve complètement irrationnel.

2. De l’histoire familiale

Peut-être que ta mère, ou ta grand-mère, a mis sa carrière de côté “pour vous”. Et tu portes en toi cette loyauté silencieuse : “Je dois faire pareil.”

3. Du couple devenu incertain

Avec un couple sur deux qui divorce, la parentalité devient parfois une valeur refuge. Alors on surinvestit la relation avec l’enfant, comme si c’était la seule relation durable.

4. D’une éducation positive mal interprétée

L’éducation bienveillante a apporté de très belles choses. Mais quand elle est mal comprise, elle peut se transformer en dictature du besoin de l’enfant — au détriment de l’équilibre global. 👉 L’enfant devient le centre de tout. Et c’est un problème.



⚠️ Pourquoi cette croyance est toxique

On pense qu’elle est noble. Qu’elle prouve notre amour. Mais en réalité, elle abîme tout.

✖️ Pour toi :

  • Tu n’écoutes plus tes besoins.

  • Tu t’épuises. Tu culpabilises. Tu t’en veux de ne pas être heureuse.

  • Tu perds le lien avec toi-même.

👉 Et quand on se coupe de soi, on s’éteint.

📊 Une femme sur deux se dit épuisée ou stressée par la gestion du foyer. Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à réduire leur temps de travail pour tout gérer. Et 69 % culpabilisent dès qu’elles prennent du temps pour elles. (Ifop / Dares)

✖️ Pour tes enfants :

On croit leur faire du bien en les mettant au centre… Mais ce n’est pas ce dont ils ont besoin.

👉 Ils apprennent que l’amour = s’oublier. 👉 Ils pensent qu’ils sont au centre de tout — mais la vie ne sera pas comme ça. 👉 Et surtout, ils ne voient pas un adulte vivant.



💡 Ce qu’un enfant a vraiment besoin de voir

Un enfant a besoin :

  • d’apprendre le respect des autres,

  • de vivre la frustration,

  • d’expérimenter l’écoute, le partage, la cohabitation,

  • de voir une femme vivante, alignée, authentique.

🎧 Dans mon épisode, je cite aussi le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott, qui a développé le concept de la mère suffisamment bonne.

Il disait qu’il suffisait de répondre à 60 % des besoins de son enfant. Pas 100 %. Pas 200 %. Les 40 % restants laissent la place à la créativité, l’autonomie, la résilience.

👉 Tu n’as pas à être parfaite. Tu n’as pas à tout donner. Tu as juste à être là, présente, vivante, suffisamment bonne.



✅ Tu peux aimer… sans t’oublier

Et si on remplaçait la croyance « mes enfants passent avant tout » par :

« Une famille vivante avant tout. » Parce que dans une famille, il y a maman. Et elle a aussi besoin d’attention, d’espace, de respect.

💥 Tu peux aimer intensément sans t’effacer. 💥 Tu peux poser des limites et rester profondément aimante. 💥 Tu peux être une mère… et une femme. Les deux comptent.



🎧 À écouter : l’épisode #54 du podcast Les BienVaillantes

Je t’en parle avec le cœur, avec des exemples concrets et une vision claire de ce que tu peux changer sans tout révolutionner.

🎧 « Les enfants d’abord ! »… poison ou preuve d’amour ? Épisode 54 – à écouter ici → [lien vers ton épisode sur Apple Podcasts / Spotify / YouTube]



💬 Et toi, tu en es où avec cette croyance ?

Tu l’as vécue ? Tu y crois encore ? Tu veux t’en libérer, mais tu ne sais pas comment faire sans culpabiliser ?

Viens en parler avec nous dans le groupe WhatsApp des Confidentielles de Bienvaillantes 💌 Ou partage en commentaire ce que cet article t’a fait comprendre.



Rozenn Le Bloa, Coach certifiée et créatrice du podcast Les BienVaillantes J’accompagne les femmes (et mères) à retrouver leur souffle, leur équilibre, et une vie pleine de sens.



 
 
 

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