Ce livre est pour toi. Oui, toi, maman débordée, qui jongle toute la journée, la soirée et parfois la nuit pour faire face à tous ces devoirs qui sont les tiens. Et parce qu'il est pour toi, il est court, léger. Tu pourras le laisser traîner dans ton sac, prêt à être dégainé, en attendant 5 minutes de répit pour lire (LOL), ou bien le poser sur ta table de chevet pour en goûter quelques lignes avant de t’écrouler… Ce livre, je l’ai voulu comme une veilleuse dans une chambre noire, une tasse chaude dans les petits matins trop froids, une voix chaleureuse au moment où on perd pied. Oui, ça arrive, il paraît… Il est avant tout là pour te montrer qu’il peut exister un fil d’Ariane , peut être tout fin mais qui a la magie et la puissance d’un rayon de lumière dans une pièce tenue dans le noir. Qu’il existe une voie naturelle, ici et maintenant, qui peut être suivie à tout moment et tout changer dans ta vie de femme. Ta vie de Maman à la recherche d’un idéal, TON idéal. À travers 20 verbes, voici 20 invitations. Des invitations à voir autrement ton quotidien foisonnant, débordant et épuisant pour laisser apparaître ce qui peut être magique dans ta vie de maman débordée. Au fil des pages, je t’invite surtout à picorer ce qui est juste pour toi et peut te permettre de prendre un peu de recul, de faire un pas de côté pour te reconnecter à ce qui est déjà là mais que tu ne vois plus : la beauté, la vie et surtout toi-même. 1/ Alléger “Alléger sa vie, ce n’est pas uniquement se débarrasser de ce qui encombre, c’est faire de la place au beau.” - Dominique Loreau Ce qui me marque quand j’observe les mamans, c’est le rythme et la tension. Ce quotidien réglé au millimètre qui ne laisse plus la place à rien. TROP. Trop de choses à faire et surtout à penser. « Normal », me diras-tu. Une amie qui m’avait vue commencer à emprunter ce chemin quand mes petits avaient 19 et 1 mois appelait cela « le tunnel ». Une sorte de long parcours sans issue et sans lumière jusqu’à sa sortie… magnifique perspective ! Effectivement, il y a une forme de normalité à cette perspective étroite et peu réjouissante… des enfants qui dépendent cruellement de nous, des multiples casquettes, une envie d'être « à la hauteur » et le monde qui ne s’arrête pas de tourner pour nous ! Alors notre réponse à cette logique, naturellement : le rendement. Faire plus pour parvenir à « tout » faire. Chimère totale ! Et ô combien néanmoins persistante ! Et surtout, logique implacable qui mène à un quotidien qui ressemble à une liste non discontinue, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, et même année après année, de tâches qui n’en finissent jamais. Une vie qui réussit immanquablement à nous ôter le sens, l’énergie et la joie dans notre engagement. Et pourtant, en parallèle, qui voit en une mère, surchargée, tendue et épuisée, un modèle de mère inspirante pour élever ses enfants ? De quoi avons-nous besoin pour réussir (si on peut utiliser ce terme…) notre vie de maman ? De stress ou de calme ? De tension ou de sérénité ? D’empressement ou de patience ? Alors, après quoi courons-nous finalement ? Quelle intention dans cette course sans fin qui nous éloigne toujours plus de ce que nous aspirons profondément à être : juste bien, en lien avec nos enfants et notre vie ? Et si la bonne manière de regarder les choses en devenant maman était de se forcer à alléger. Alléger tout, dès que possible. Le dire, le faire, le revendiquer. S’octroyer le droit et même le devoir de faire moins. Faire du fameux « tunnel » une parenthèse que l’on s’accorde. Tu sais, comme au tout début, au retour de la maternité, quand tout le monde te dit de rester dans le canapé, de ne pas bouger, de faire la sieste parce que « c’est bien normal, c’est fatigant un nouveau-né et l’accouchement ». Et bien, garde cette intention encore, et encore… plusieurs années en fait ! Accorde-toi cette parenthèse où, pour être mère, il te faudra respirer, te reposer et accueillir autant que possible. Cuisiner moins, inviter moins, te soucier moins du reste du monde, travailler moins (en quantité), exceller moins dans tout ce que tu faisais excellemment avant, organiser moins (de week-ends, de vacances, de sorties). Et je te confirme que : NON, le monde ne va pas s’écrouler NON, tu ne seras pas une mauvaise personne NON, tu ne seras pas une égoïste pour autant Bien sûr, alléger n’est pas si simple, car cela va chercher nos ressorts sur l’image de soi, le besoin de satisfaction immédiate, les habitudes… autant de puissants ennemis. Et puis, ce n'est pas simple non plus, car, disons-le, nous avons effectivement pas mal de choses à faire. Mais avant tout, ce que je te propose, c’est un twist mental. C’est de visualiser que ce qui est juste, ce n’est pas d’en faire plus mais d’en faire moins. Que la vie de maman doit ressembler à cette parenthèse où on s’accorde de l'indulgence plutôt que de la pression. Concrètement Que peux-tu aujourd’hui décider DE NE PAS FAIRE au bénéfice pur de ta détente et allègement ? Juste une chose, un rangement qui peut attendre, un repas plus simple. Puis une autre demain… Et après-demain encore. Juste une chose en moins et adopter peu à peu la vision que ton effort et obsession doivent être dans l’allègement. Observe, savoure. Tout va bien et même, tout va mieux.